Madeleine Akrich

Sociologue - Directrice de recherche


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Madeleine Akrich a consacré l’essentiel de ses travaux à la sociologie des techniques, en s’intéressant spécifiquement aux usagers : elle a essayé de comprendre comment les innovateurs, concepteurs, promoteurs de dispositifs techniques construisent des représentations des usagers auxquels ils destinent leurs dispositifs et inscrivent ces représentations dans les choix techniques et organisationnels qu’ils effectuent, produisant ainsi des «scénarios» qui cadrent les relations possibles entre les usagers et les dispositifs. Par ailleurs, elle s’est intéressée à la manière dont les usagers s’approprient les technologies et dont ces technologies redéfinissent leurs relations à leur environnement. Depuis plusieurs années, ses travaux concernent plus particulièrement la médecine : en collaboration avec Bernike Pasveer, elle a réalisé une comparaison des pratiques obstétricales en France et aux Pays-Bas, deux pays entre lesquels existent des différences massives dans l’utilisation des techniques, et s’est attachée à décrire la manière dont les expériences que font les femmes de leur grossesse et de leur accouchement sont liées à ces ensembles spécifiques de pratiques. Elle a mené également, avec Cécile Méadel, des travaux qui portent sur les listes de discussion Internet dans le domaine de la santé (listes de patients, listes de professionnels). Elle s’intéresse aux mouvements d’usagers et de patients dans le domaine de la santé et a coordonné avec Vololona Rabeharisoa un projet européen sur le rôle des associations de patients et d’usagers dans la production et la circulation des connaissances. Elle travaille actuellement sur la vie avec une maladie génétique dégénérative à révélation tardive, sur l’oncologie de précision et le rôle des groupes de patients, et sur les enjeux et débats autour de l’hydrogène comme source d’énergie.

Intérêts*

Dernières publications

* Selon les résumés présents dans la base de données bibliographiques